Depuis leur création en 2007 à l’initiative de la banque européenne d’investissement (BEI), les obligations vertes ont connu un succès grandissant : en 2017, 155,5 milliards de dollars d’obligations vertes ont été émis soit 78% de plus qu’en 2016, selon l’organisme international Climate Bonds. Ces obligations fonctionnent comme des obligations classiques mais sont estampillées « vert ».
Cette information supplémentaire contribue à la structuration d’un nouveau marché « homogène » où se rencontrent une demande et une offre de financements concourant spécifiquement à la transition énergique et écologique. À l’émission, le terme obligation verte permet ainsi de flécher directement les investisseurs souhaitant financer des projets responsables. Toutefois, à l’heure actuelle, aucune définition standardisée n’a émergée pour définir une obligation vert. S’il existe un certain nombre de garde-fous que l’investisseur peut requérir (second opinion d’une organisme spécialisé, troisième opinion d’une agence de notation, reporting tout au long de la durée de vie de l’obligation), il subsiste un risque de greenwashing.
Une décennie après son lancement, l’enjeu principal de ce marché consiste donc en l’harmonisation des standards de reporting. Ce renforcement doit permettre de consolider l’homogénéisation du marché en créant un signal fiable quant aux qualités « vertes » des projets et limiter le risque de sélection adverse qui pourrait conduire à la disparition du marché.
Une infographie réalisée par Anastasia Melachrinos, en partenariat avec BSI Economics. Un grand merci à Benjamin Michallet pour son expertise ainsi que son aide précieuse.
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